Interview : « La vie à plein temps », 25 octobre 1985

Le 25 octobre 1985, Sarah Mandiano est l’une des invités de l’émission La vie à plein temps présentée par Pierre Nicolas et diffusée sur FR3 Midi Pyrénées.
À l’occasion de la sortie de son deuxième single Pour toi moi je…, elle interprète la chanson en plateau, puis dans un second temps est rediffusé l’enregistrement du 19 mars 1985 de sa prestation d’Ombre chinoise avec des éventails. La jeune chanteuse échange également quelques mots avec le présentateur.

Pierre Nicolas : Sarah Mandiano, t’es pas fâchée, tout à l’heure j’ai un peu écorché le titre de ta chanson ?

Sarah Mandiano : Non, pas du tout. Je trouve ça très drôle au contraire. On a fait exprès de l’appeler comme ça, quelque part, pour que les gens se trompent.

PN : Qu’est-ce que j’ai dit : « toi tu moi nous » ?

SM : « Pour vous moi nous », oui c’est ça. C’est pas mal aussi…

PN : Alors le vrai titre c’est ?

SM : « Pour toi moi je ».

PN : Bon. Alors j’ai dit que tu étais déjà venue nous voir il y a six mois. Moi je sais pourquoi Sarah Mandiano passe toujours à la télévision, c’est parce que quand tu étais toute petite tu faisais partie de la maîtrise de l’ORTF. Explique-nous ça.

SM : Ben c’est la préparation à l’Opéra. C’est la même chose que pour les petites danseuses sauf que c’est des petites chanteuses de douze ans, et tu fais des études qui durent de 4 à 8 ans, tu as le choix. Puis après bon, tu essayes de faire chanteuse d’opéra ou entrer dans les chœurs de l’opéra, etc.

PN : Alors ça c’était à Paris. Tu as touché à tout parce que j’ai vu que tu as fait aussi de la danse ?

SM : Oui.

PN : Du dessin ? Tu as fait les arts-déco. Tu touches un petit peu à tout ?

SM : Oui, mais de moins en moins parce qu’en fait le métier me demande de plus en plus de temps donc je touche de moins en moins de choses. Je garde la danse mais j’ai un petit peu laissé tomber la peinture parce que ce n’est pas vraiment mon hobby en fait. 

PN : Le cinéma, il n’y a rien en vue ?

SM : Non mais le théâtre m’intéresserait plus.

PN : Qu’est-ce que tu aimerais bien faire comme genre de pièce de théâtre ? Travailler avec quel metteur en scène ? Le genre Vitez, Savary ? Quel genre ?

SM : Hossein plutôt. Parce que je trouve qu’il a un regard intelligent. (rires)

PN : Il va être très content. Qu’est-ce que je voulais encore te dire ? Oui, tout à l’heure j’ai dit que l’émission était méditerranéenne aujourd’hui, ce qui m’arrangerait bien c’est que dans ta famille, je sais pas au XIIe, XIIIe, XIVe siècle… T’es pas d’origines méditerranéennes toi ?

SM : Euh si. Si, si, si.

PN : Eh bah tout va bien !

SM : En cherchant bien (rires). Grand-père je pense, côté corse.

PN : On va parler de la Corse et de la Sardaigne, tu vas regarder ça attentivement. Eh bien écoute pour l’instant tu vas chanter. Toi tu moi nous moi je nous vous ?

SM : Comme tu veux. Ce qui te plaît.

PN : Alors le titre exact. Tu vas poser ton micro d’abord, tu vas rejoindre ta place pour le direct. La chanson de Sarah Mandiano s’appelle Pour toi moi je. Je vous ai donné le titre exact.

Sarah interprète Pour toi moi je.

PN : Voilà, Sarah Mandiano. Je te rends ton micro, il y a un petit problème de fil d’ailleurs.

SM : Oui j’ai remarqué.

PN : Il y a quelque chose que j’ai oublié de te demander, ton album 33 tours, quand sort-il ? Parce que tu nous l’avais annoncé il y a quelques mois et il n’est toujours pas sorti.

SM : Il est sorti au Japon par contre.

PN : Allons bon ?

SM : Oui, il est sorti au Japon et Ombre chinoise va être écrit en japonais, j’ai hâte de voir ça. Ça va être assez bien. Et puis il va sortir en France dans quelque temps. J’ai pas la date précise donc je ne vais pas te mentir, donc je ne dis rien.

PN : Oui mais j’ai une question naïve : pourquoi d’abord le Japon et la France après, je ne comprends pas bien ?

SM : Je sais pas, les Japonais ont acheté tout de suite le 33… En France on sort d’abord un 45 et après on sort un 33 tours, eux préfèrent faire le contraire.

PN : Et puis tu as des talents insoupçonnés puisque tu avais un petit spencer noir en partant, tu l’as enlevé vite et tu as mis un petit spencer doré, tu as fait ta chanson et tu es revenue avec le spencer doré.

SM : C’est de la magie (rires).

(…) L’animateur passe à un autre invité puis évoque le livre de Colette Gouvion.

SM : J’adore la littérature. J’aimerais bien d’ailleurs lire celui-ci de madame aussi qui m’a l’air très très bien, je l’ai parcouru un petit peu. 

PN : On essaiera de t’en trouver un.

SM : Merci. (rires)

PN : C’est pas facile parce que tout le monde croit que parce qu’on travaille à la télé on a beaucoup… mais c’est pas vrai, les éditeurs nous envoient un livre, on le lit… et puis en plus ça coûte cher les livres maintenant.

SM : Oui c’est vrai…

PN : Alors j’ai dit qu’on allait te retrouver pour une seconde chanson maintenant, c’est une chanson qui a été enregistrée ici il y a six mois, ça s’appelle Ombre chinoise

SM : Que je vais revoir avec plaisir… Enfin je ne sais pas avec plaisir (rires).

PN : Mais si, c’était très bien. Et c’est une chanson où tu arborais beaucoup d’éventails. Explique-moi un petit peu ça.

SM : Ben, comme ça s’appelait Ombre chinoise, j’ai pensé que ça serait bien d’avoir un gag. J’ai pensé aux éventails parce que l’éventail c’est beau et après j’ai commencé à danser, à chercher…

PN : Et puis c’est pratique pour danser, ça accompagne bien le geste…

SM : Mais c’est très difficile l’éventail, je ne pensais pas du tout mais il m’a fallu trois semaines pour tenir réellement et faire des gestes comme ça. C’est très très compliqué, en fait je suis loin de la perfection là encore, vraiment.

Diffusion d’Ombre chinoise.

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